Nazou Mirnot [Isisaur]

Bonjour, je m’appelle Nazou Mirnot et j’ai 26 ans. Oui, je sais, c’est un drôle de prénom et une drôle d’association avec mon nom de famille. Mais c’est dû à mes origines. En effet, ma maman est rwandaise. Je suis née au Rwanda, mais je n’en ai pas vraiment de souvenirs. Ma mère s’est exilée et son chemin l’a menée en France. Auprès de mon père adoptif (oui, il est Français et il m’a adopté au bout de quelques années passées à nos côtés, Franck Mirnot, un homme au cœur gros comme ça qui m’a élevée comme sa propre fille).
Je vous vois venir avec votre curiosité et vos questions. Remballez-les bien vite, je vais vous décevoir. Je n’en sais pas plus sur mes origines. Ma mère est partie avec moi de son pays, pour ce que j’en sais en plein pendant le tristement célèbre génocide. Et c’est tout. Etait-elle du côté Tutsi ou Hutu ? A-t-elle vu, subi ou commis (mais là, j’en doute, ma maman est tellement douce) des horreurs ? Que s’est-il passé là-bas ? Qui est mon père, où est-il ? Voilà les mystères qui entourent ma vie depuis ma petite enfance. Maman n’a jamais desserré les dents à propos de son passé. J’ai eu ma période rebelle, vous savez, à 16 ans, comme beaucoup de monde. J’ai voulu savoir à tout prix d’où je venais, qui était mon père, le vrai, enfin le biologique quoi. J’ai beaucoup insisté auprès de ma mère, jusqu’à la faire pleurer – j’ai honte de mon attitude de l’époque, si vous saviez – c’était plus fort que moi, je devais savoir. Elle n’a pas cédé, malgré mes suppliques et mes menaces.
Et puis elle m’a dit une chose, une toute petite chose qui a calmé ma curiosité, j’ai enfin compris que mes questions ne servaient à rien. Elle m’a dit : « ma chérie, il est des choses en ce monde qu’il vaut mieux taire tant elles sont monstrueuses. Quand on les nomme, elles deviennent plus fortes, plus réelles. Laisse-moi leur faire perdre leur consistance, laisse-moi les taire pour qu’elles cessent de me hanter, s’il-te-plaît. » Je n’en ai plus jamais parlé. Pourquoi remuer le passé finalement. Ce qui compte vraiment, c’est l’amour de ma maman si douce, c’est l’amour de mon papa si tendre. Et c’est tout.
Suis-je la fille d’un soldat hutu ? Celle d’un supplicié tutsi ? Ou bien encore la fille d’un diplomate occidental ? Après tout, j’ai la peau plus claire que celle de maman… Aujourd’hui, je m’en fiche, parce que ce qui compte, c’est ce que je suis aujourd’hui.
Et qui suis-je ? Une fille pleine de vie et d’enthousiasme, avec la tête remplie de rêves. Rêve de gloire, de paillettes, mais aussi de choses plus simples, comme une âme sœur à aimer, un bébé à choyer. Voilà ce que je suis. Je voudrais briller à la face du monde et vivre ma vie tranquille dans l’ombre. Je veux tout, je veux la vie dans son ensemble.



Une tenue fétiche ? Impossible d’en choisir une seule qui me caractérise, car ce que j’aime par-dessus tout, c’est changer de styles à tout bout de champ. J’aime la mode, j’aime créer ma propre mode, jouer avec les looks et m’amuser dans la peau d’une lolita ou d’une bikeuse intrépide. C’est ce que j’ai choisi pour ce casting : un look rock et osé pour faire un pied de nez à ceux qui pourraient me trouver des formes un peu trop généreuses pour ce genre de tenue.



Dans l’intimité, je suis une fille simple qui se contente de choses simples. Je suis la plus heureuse dans mon pyjama, à lire des tonnes de romans calée sur mon lit en compagnie de Finou, mon ourson en peluche fétiche.

Voilà, vous en savez un peu plus sur moi. J’espère vous avoir convaincues, chères juges. Je pense avoir ma place dans ce genre de concours, mais c’est à vous d’en juger en fait. Donc bon, ne tenez pas compte de cette dernière phrase qui ne sert à rien. Merci de m’avoir lue jusqu’au bout.